Devenir développeur·euse Web freelance : Le guide complet

Devenir développeur·euse Web freelance : Le guide complet

Le code est la nouvelle langue internationale, et les développeurs et développeuses web en sont les traducteurs et traductrices indispensables. Que vous soyez un·e spécialiste du back-end ou un·e artiste du front-end, le marché du freelance vous tend les bras avec des opportunités constantes. Pourtant, savoir coder ne suffit pas : il faut savoir vendre, gérer ses projets et maîtriser son administratif. Ce guide est votre “documentation technique” pour compiler votre auto-entreprise sans bug.

Informations clées

  • Code APE:  6201Z, 6202A
  • Seuil de Chiffre d'affaires: 77 700 €.
  • Type de chiffre d'affaires: BNC / Profession libérale
  • Seuil de TVA: 37 500€ pour le seuil de franchise et 41 250€ pour le seuil majoré.
  • Pourcentage des cotisations sociales à payer: 24,6 %
  • Caisse de retraite: Assurance retraite
  • Seuil validation trimestre: 2 702 €
  • Rattaché au statut de travailleur non-salarié (TNS)
  • ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) : disponible sous certaines conditions, vérifiez votre éligibilité !
  • CFE : À déclarer chaque année sauf la première et si vous faites moins de 5 000€ de CA annuel.
  • Obligations comptables : la facturation et le livre de recettes.
  • Versement Libératoire : disponible sous certaines conditions également.
  • Avoir un compte bancaire dédié à son activité si vous dépassez les 10 000€ de chiffres d’affaire annuels

Le quotidien

Au-delà des lignes de code, le développeur indépendant est un architecte numérique. Votre mission est de traduire les besoins fonctionnels d’un client (site vitrine, application SaaS, e-commerce) en un langage technique exécutable.

On distingue généralement trois grandes familles :

  • Développeur·euse front-end : Cette personne s’occupe de la partie visible (interface, UX/UI) avec HTML, CSS, JavaScript (React, Vue, Angular).
  • Développeur·euse back-end : Cette personne gère la partie invisible (serveur, base de données, logique) avec Node.js, PHP, Python, Ruby ou Java.
  • Développeur·euse fullstack : Le profil hybride capable d’intervenir sur les deux fronts, très prisé des startups.

En freelance, vous ne faites pas que du développement : vous faites aussi de la maintenance (TMA), de la correction de bugs et souvent du conseil technique.

Compétences : la stack technique ne fait pas tout

Pour durer en tant qu’indépendant, vos Soft Skills sont aussi cruciaux que votre maîtrise de Git.

  1. La veille technologique : Les frameworks naissent et meurent à une vitesse folle. La curiosité est votre assurance-vie.
  2. La rigueur : Un code propre (Clean Code), commenté et testé est la marque des grands et grandes professionnelles.
  3. La communication : Savoir expliquer à un client non-tech pourquoi une fonctionnalité “toute simple” prendra 3 jours de dev.

Trouver des missions : où sont les clients Tech ?

Le marché est paradoxal : il y a pénurie de développeurs et développeuses, mais les profils juniors peinent parfois à trouver.

  • Les plateformes spécialisées : Malt, Free-Work ou Comet sont des incontournables. Un profil complet avec un TJM cohérent est vital.
  • L’open source : Contribuer à des projets sur GitHub vous donne une visibilité internationale et prouve votre expertise bien mieux qu’un CV.
  • Les agences web : Elles sous-traitent souvent en marque blanche quand elles sont surchargées. Contactez les directeurs et directrices techniques (CTO) directement.

Astuce : Pour vos premiers paiements, l’ouverture d’un compte bancaire professionnel dédié est vivement conseillée pour séparer vos flux financiers.

Rémunération : le TJM des développeurs et développeuses en 2025

Les tarifs varient énormément selon la technologie (un expert COBOL ou Rust est plus rare qu’un développeur WordPress) et la localisation.

  • Junior (0-2 ans) : 350 € à 450 € / jour.
  • Confirmé·e (3-5 ans) : 400 € à 550 € / jour.
  • Sénior / lead dev (+5 ans) : 600 € à 900 € / jour.

Attention, si vous facturez 400€/jour, vous atteindrez le seuil de TVA (39 100 €) en moins de 100 jours travaillés. Pensez à anticiper la gestion de la TVA déductible pour récupérer la taxe sur votre matériel informatique coûteux.

Frais et matériel

Le ticket d’entrée est plus élevé qu’il n’y paraît pour être performant :

  • Hardware : MacBook Pro ou PC puissant (Min 16Go RAM), double écran (indispensable pour le confort), chaise ergonomique.
  • Logiciels & services : IDE (JetBrains, Sublime Text), hébergement web, noms de domaine, abonnements Cloud (AWS, Azure), Github Copilot.
  • Assurance : Une RC Pro est conseillée, surtout si vous touchez aux bases de données clients (RGPD).

Diplômes et réglementation

Le développement web est une activité non réglementée.
Aucun diplôme d’État n’est exigé pour s’immatriculer. Vous pouvez être un génie autodidacte formé sur OpenClassrooms ou un ingénieur Bac+5.
Seul le résultat compte : votre code fonctionne-t-il ? Est-il sécurisé ?

Quel code APE pour un développeur ?

L’INSEE vous attribuera un code lors de votre inscription. Voici les plus fréquents :

Code APE Intitulé NAF Pour quel profil ?
62.01Z Programmation informatique C’est le code standard pour 90% des développeurs et développeuses (web, mobile, logiciel).
62.02A Conseil en systèmes et logiciels informatiques Plutôt pour les profils “Tech Lead” ou consultants qui font plus d’audit que de code pur.
63.12Z Portails web Plus rare, parfois attribué aux éditeurs et éditrices de sites qui vivent de la publicité ou de l’affiliation.

Métiers proches et confusions

Attention à ne pas tout mélanger :

  • Webdesigner : Crée la maquette graphique (pas de code logique).
  • Intégrateur ou intégratrice Web : Transforme la maquette en HTML/CSS (front pur, sans logique complexe).
  • DevOps : À la frontière entre le dev et l’administration système (infra).

Si vous avez un doute sur votre catégorie fiscale, rappelez-vous que l’indépendant qui facture du temps/homme est en BNC (Prestation de service libérale).

Conclusion : le conseil de Superindep

Le freelance tech est un marathon, pas un sprint. Ne vous brûlez pas les ailes en acceptant des TJM trop bas ou des délais impossibles. Votre actif le plus précieux est votre cerveau : préservez-le.

Et pour que votre cerveau reste focus sur le code (et non sur l’URSSAF), laissez-nous gérer la paperasse.

FAQ

💻 Faut-il un diplôme pour être développeur ou développeuse freelance ?

Non, c’est un métier non réglementé. Les autodidactes sont très nombreux. Cependant, un portfolio solide (GitHub, projets réels) est indispensable pour prouver vos compétences techniques aux clients.

💶 Quel TJM pour un développeur·euse junior ?

Un débutant facture généralement entre 350 € et 450 € par jour. Ce tarif augmente rapidement avec l’expérience et la maîtrise de technologies recherchées (React, Node.js, Python).

🏢 Développeur web : Artisan ou Libéral ?

C’est une activité libérale relevant des BNC (Bénéfices Non Commerciaux). Vous vendez une prestation intellectuelle de création de code, et non un produit fini standardisé.